Le Nouveau Féminisme, un féminisme de réconciliation
Article rédigé par Barbara Polla le 3 mai 2019
Aujourd’hui en librairie et au Salon du livre
À 14h30 sur la scène philo
À 19h sur la scène suisse
Avec en couverture une peinture de Carine Bovey
Selon Christophe Passer : « Réconcilier : Cette idée d’addition et de réconciliation est l’histoire de sa vie. C’est aussi un livre qui lui ressemble, parce que son approche est celle de l’empathie et de l’envie de comprendre : « J’ai essayé de donner à ce texte une résonance globale de réconciliation et d’amour. Pour moi, il fal- lait dépasser le stade nécessaire de la dé- nonciation et de la «libération de la pa- role.» Je ressentais l’envie de tenter un ras- semblement, comme une nécessité. Je crois que c’est un des premiers ouvrages qui essaient de proposer de faire le tour de diverses manières de féminismes contem- porains (j’en ai répertorié une quinzaine dans le livre) pour voir comment ils se complètent, se répondent.»
Selon Jean-Paul Gavard-Perret : « Barbara Polla peut choquer certaines féministes vu sa pétition de principe : « je suis féministe parce que j’aime les femmes – et les hommes et les autres » écrit-elle. Elle se dit « autodidacte » féministe. Voire…
Médecin, chercheuse, universitaire, femme politique, curatrice, auteure et poétesse elle veut incarner « la force » des corps dits fragiles en énonçant un « pouvoir du dedans » tout en rappelant à l’homme (le mâle) ses propres limites.
Dans son travail de synthèse l’impertinente genevoise explore de nouvelles voies vers la paix des genres à travers l’analyse des ambitions affichées des nouveaux mouvements féministes (pro-choix, pro-désir, intersectionnel, LGBTIQA, écoféminisme, antispéciste, etc.). Chaque fois Barbara Polla souligne les ambitions et les risques de tels mouvements pour ouvrir leurs possibilités plutôt que de les fermer à des fins de non recevoir eu égard à certains de leurs manques. En lieu et place elle ne propose pas un manifeste. Elle en appelle, au delà des théories, à un monde des femmes plus libres. La créatrice possède le mérite de s’élever contre les ostracismes et, luttant contre les divers types d’enfermement, elle milite pour une politique ou une morale qui — sans éliminer la concurrence et les différences — permettrait au féminisme de surpasser les théories. C’est pourquoi un tel livre est passionnant à qui veut comprendre ce que l’avenir peut devenir en dehors de l’effroi, la panique et les détumescences des discours parfois effrayants pour l’humanité.
Le tout dans l’apprentissage de la désobéissance face aux doxas qui empêchent l’advenir à soi. La poésie y garde son mot à dire. Voire bien plus. »
Et, à cette occasion, un hommage à celle qui fut une femme fabuleuse, créatrice, téméraire, cinéaste, féministe et tant d’autres choses encore : Jocelyne Saab
Que vous pouvez retrouver, entre autres, dans mon précédent livre, Femmes Hors Normes (Odile Jacob 2017). Je lui ai écrit un poème cette nuit. Dunia.
Dans mes bras coulent mes veines
Dans mes bras coule la vie
Et je danse et je danse
Et mes hanches mes hanches
Portent la vie et le monde
Les enfants désirés et les autres
Et les femmes les femmes
Les autres
Les autres femmes
Me font danser
Et mes bras
La poésie
Mes mains la poésie
Mon cou la poésie et je descends vers la ville
Je descends du ciel vers la ville
Dans la ville je me perds et je danse dans les rues
Loin des femmes des hommes
Et des autres
Dans les rues de la ville je me perds
Dans les rues de la ville coule la vie
Dans ses rues coule le sang
Le sang rouge de ma robe
Danse Dunia danse
Le sang c’est pour après
Car mes bras
Dans mes bras
Coule la vie